La lèpre sévit depuis les temps antiques, un peu partout dans le monde. On en parle depuis plusieurs siècles avant notre ère, même dans la bible qui décrit des cas de contagion au temps des grands pharaons. C’est une histoire qui ne semble pas encore près de s’arrêter…
La lèpre : le fléau resté mondial
La lèpre est une maladie sans frontière qui a touché presque tous les pays du monde depuis des millénaires. Certes, elle ne concerne plus au moins 108 pays de par le monde, dont une grande partie de l’Europe (la France incluse). Mais il existe encore au moins 3 millions de lépreux infirmes ou mutilés un peu partout sur le globe. On estime qu’il existe une infection toutes les 2 minutes ! 2 sur 10 malades sont des enfants.
Si cette maladie est plus endémique à certaines zones, dans des contrées sud-américaines, africaines, et dans l’Océan Indien notamment, elle demeure un sujet de concertation mondiale. La raison en est son caractère silencieux, voire sournois !
Éradication de la lèpre : une gestion difficile
Dans le milieu scientifique et médical, on connait aujourd’hui un peu mieux l’agent de la lèpre, le Mycobacterium leprae, auquel on aussi donné un nom de scène : bacille de Hansen. Des nombreuses études entreprises aux découvertes, il semble que l’humanité est devenue mieux armée : vaccin en cours de validation, découverte du génome de la bactérie, amélioration des protocoles de traitement systématique aux antibiotiques… Mais c’est sans compter sur une difficulté majeure : un dépistage complexe de la lèpre.
Cette maladie décryptée est extrêmement difficile à dépister du fait que le temps d’incubation du bacille de Hansen est très long, jusqu’à 5 ans. Les premiers symptômes tardent ainsi à apparaitre, jusqu’à 20 ans dans de nombreux cas. Autrement dit, entre l’infection bactérienne et la déclaration de la pathologie, on est dans un laps de temps où la maladie a pris de l’élan.
A quand la fin de la lèpre ?
Il existe un avantage majeur qui donne de l’espoir pour un meilleur encadrement de la maladie, c’est qu’elle est guérissable et qu’elle est peu contagieuse. Et dans un fort pourcentage, c’est la forme lépromateuse très évoluée au niveau symptomatique qui est contagieuse. Il faut savoir également que même s’il s’agit d’une bactérie aéroportée, le seul grand facteur de risque est la promiscuité avec des sujets malades et le manque d’hygiène. Ainsi, de part et d’autre la population et le cercle médical, les solutions sont nombreuses. Il faut néanmoins régler la question du dépistage, à travers une sensibilisation et une prise de connaissance du public.